Conte de Noël 2011: Le rêve d'Ysydor

Publié le par Letanton

Conte de Noël Année 2011 Le rêve d’Ysydor Avant-propos Chers Lecteurs et Chères Lectrices, C’est un plaisir inouï de vous offrir le Conte de Noël de l’année 2011. Au crépuscule de cette année, je me figure les peines et joies que les uns et autres ont vécues, chacun à sa manière et à sa mesure. La vie est un combat, dit-on, un cycle de hauts et de bas qu’il faut savoir gérer et conduire. Il est des douleurs qui précèdent le bonheur ; l’espoir étant le pied de la vie, la persévérance sa main. Bénis êtes-vous qui avez bravé ces jours et nuits, ces heures parfois longues et éprouvantes ; et puisse Dieu Tout-Puissant vous aider à achever cette année dans la joie, et que l’année 2012 vous comble de prospérité, de santé et de grâces ! Amitiés, derno1078@yahoo.fr letanton.over-blog.com Cameroun, 04 décembre 2011 Ouvrage publié par l’Auteur : Des amours sans-papiers (Editions L’Harmattan France, 2010) Ysydor Godhope était sur le point de se pendre à une corde tissée en fibres de raphia, lorsqu’une missive incendiaire fut glissée sous sa porte en écorce d’iroko par un facteur incognito. La lampe-tempête vieille de six décennies éclairait à peine sa chambrette de quatre mètres carrés dont le sol cabossé et poussiéreux portait des murs qui tenaient péniblement debout, enchevêtrés de planches vétustes et de tôles entamées par la rouille. De l’extérieur, tout œil curieux et malingre pouvait aisément dévisager l’occupant des lieux à travers la pléthore des petits trous décorant grossièrement les murs. Lorsque des souris brinquebalantes s’amusaient follement sur les murs et les poutres rongées par les termites, cette case rustique d’une seule pièce balançait comme un feuillage flagellé par l’orage lorsque le ciel éprouvé par les précipitations annonçant les semailles déverse intempestivement des grosses gouttes d’eau sur la terre aride et assoiffée. Des cafards d’un air blafard voltigeaient çà et là, s’offrant même l’acrimonieuse outrecuidance de déambuler sur les ustensiles de cuisine, non sans s’assoupir dans les poches des guenilles et sur les draps d’Ysydor. D’une candeur terne, des toiles d’araignée offraient des tableaux rustiques et crasseux à cette pièce exiguë qui rappelait ainsi la froideur et l’horreur des grottes hantées. L’unique ouverture exiguë servant de fenêtre était toujours close par une natte en raphia plongeant cette case-chambrette dans une sempiternelle pénombre que perçait et traversait le reflet du jour ensoleillé à travers la kyrielle de petits trous dans les murs. Comme si cette missive impromptue fut un catalyseur et rédempteur de conscience, Ysydor Godhope ôta la corde de son cou décharné et humecté de sueur noirâtre, descendit précipitamment de la chaise en rotin qui lui servait de promontoire, et ramassa d’un trait le bout de papier d’une couleur écarlate, déviergé par quelques mots flexueux par la hâtive formulation du rédacteur dont les caractères d’un gras grossier et débile laissaient tomber des particules de charbon de bois ou s’effaçant en noircissant les doigts au moindre toucher. Ce petit bout de papier semblait peser comme le char des dieux posé sur le dos acrobatique d’un chameau au large du lac Tchad. Il dégageait un effet dramatique et frustratoire. - Marylore a embrassé la mort ! put-il lire avec stupéfaction, le regard effondré. Tel le choc poignant d’une sentence lapidaire, le bout de papier énigmatique et envenimé porteur d’un message odieux tomba de ses mains tremblantes et affaiblies, et Ysydor s’écroula de douleurs atroces comme un buffle grièvement atteint dans les jambes, avant de se relever en sursaut tel un envoûté exorcisé de ses démons terrifiants. Le regard voilé de vertiges, il se heurta la calotte en traversant le vestibule comme un prédateur famélique et acharné courant après une proie salvatrice. Dehors, ses yeux pourpres furent davantage aveuglés par l’obscurité de la nuit. Des cigales et grillons tapis dans les herbes lui réservèrent un accueil tumultueux, et les lucioles arrêtèrent d’étinceler. Des éclairs percèrent la voie lactée, à la suite desquels il y eut des détonations de la foudre. Malgré cette opacité ténébreuse, Godhope s’efforça de scruter les lieux en écarquillant les yeux jusqu’à couvrir ses sourcils. Il ne put apercevoir l’ombre d’une personne. En vain chercha-t-il ce facteur, ce messager de l’inconnu qui avait porté ce bout de papier jusqu’à sa triste et misérable demeure. - Y a-t-il quelqu’un ? questionna-t-il en vain plus d’une fois, non sans faire le tour des lieux. Seul le silence des plantes lui fut réservé ; même les cigales et grillons demeurèrent muets, et un vent d’une fraîcheur glaciale insolente résonna dans son tympan et cristallisa ses lèvres. Il se mit à toussoter. A cet instant, une étoile apparut au loin dans la voûte céleste assombrie. Ses rayons lointains étaient à peine perceptibles et de gros nuages nomades l’offusquaient dans leurs passages. La rougeur se dissipa de ses yeux ovales marron, comme lavée par des gouttes de larmes qui traversaient ses paupières touffues, glissant sur ses joues molles et son menton imberbe avant de se déverser sur son torse nu cambré d’un noir d’ébène bruni, dont l’abdomen aplati se confondait avec son dos que dessinaient ses vertèbres. - Marylore ! s’écria-t-il soudain, la voix enrhumée, les narines chargées de morves légères. Mort, as-tu emporté Marylore ? Lâche ingrat sanguinaire, as-tu ravi ma bien-aimée ? Sans Marylore, que me restera-t-il alors ? Cruel insensible et horrible avare, que t’ai-je fait pour mériter ce terrible sort ? Ysydor Godhope cria et cria encore ; il pleura et pleura encore ; mais rien ne fit, nul ne vint à sa rescousse, le sort ne fut point ému par son sort ! Ses cheveux ébouriffés semblèrent s’arracher par la force du vent et la fureur de la colère qui l’animait. Les poils de son torse d’un brun foncé s’hérissèrent comme les épines d’un porc-épic en furie. Fils unique, orphelin de père et de mère, depuis trois lunes, il n’avait plus que sa dulcinée Marylore comme compagne et confidente, comme amour et réconfort. C’est comme si on venait d’arracher brutalement une partie de son cœur ; la peine et le désespoir furent incommensurables. Soudain, des souvenirs atroces envahirent l’encéphale d’Ysydor Godhope. Ses nerfs raidirent comme un rotin asséché par la canicule tropicale, en se dessinant sur son visage comme s’ils se mettaient en exhibition, las d’être cachés sous sa peau chargée de poils soudain grisâtres se confondant avec son pantalon scarifié exposant les rotules de ses genoux portant tristement des cicatrices énormes, ces signes particuliers chers aux identificateurs. Ces traits remarquables, il les tenait de son défunt père, froidement et mortellement renversé par un autobus en fin d’automne, alors qu’il revenait de l’hôpital où son épouse était alitée par une hernie ombilicale. Cet après-midi-là, la mère d’Ysydor avait subi avec succès une opération chirurgicale ; les vaillants chirurgiens avaient pu extirper cette masse insolite et dangereuse de ses entrailles et la malade se portait relativement mieux. Son époux en avait profité pour se rendre au domicile conjugal, pour non seulement annoncer cette bonne nouvelle, mais aussi se reposer et ramener des vêtements propres à la malade à la tombée de la nuit, lorsque les premières étoiles se bousculent dans la voie lactée et que les ténèbres hantent la vue et le village. Jusqu’à ce jour, nul ne sait vraiment comment cet accident était survenu ; nul ne sait ce qui avait propulsé cet autobus sur le père d’Ysydor, alors que ce dernier longeait sereinement les abords cabossés du trottoir. Toujours est-il que le spectacle avait été horrible, effroyable et pathétique. Le pauvre vieillard s’était retrouvé coincé entre le pare-choc de l’automobile et un grand acacia bordant la voie publique. Regrettable et cruelle peut-on dire, la vie qui se rompt ainsi ! Ce jour-là, le pauvre Ysydor était à la capitale du pays, située à environ cinquante mille coudées du village. Il y était allé subir les épreuves orales d’un concours officiel, celui de la magistrature. Comme tout bon candidat en pareille circonstance, croyant ou non, il avait prié sans arrêt le Dieu Créateur, l’Alpha et l’Oméga, le Dieu Miséricordieux, imploré Sa Grâce, Son Pardon, Son Soutien, Sa Protection et le succès. Il n’avait pas oublié de supplier l’Eternel Tout-Puissant de veiller sur ses parents et sa dulcinée Marylore, de leur accorder protection, santé, clairvoyance et longévité. Il avait d’ailleurs insisté dans sa prière sur la santé de sa mère, suppliant le Maître du Ciel et de la Terre de lui accorder plein succès dans l’opération chirurgicale et prompt rétablissement. Les voix de l’Eternel étant insondables, Ysydor Godhope ne se doutait pas de ce qui venait d’arriver à son père laissé au chevet de sa mère à l’hôpital du village. Il avait fait sa prière, Dieu avait répondu à sa manière ! Jamais auparavant dans ce village, l’on n’avait pas vécu pareil événement. Au regard de l’état de santé encore précaire de son épouse alitée, nul n’osa lui restituer les faits, tellement ils étaient macabres, à couper le souffle. De même, vu que Godhope subissait ledit concours, nul n’osa lui annoncer aussitôt cette nouvelle scandaleuse et déchirante. Alors, ni l’épouse, ni le fils n’étaient aucunement au courant du décès de l’époux et père. Chacun avait fait comme si rien ne s’était passé, pour préserver la vie de l’épouse et pour ne pas perturber le fils. Que c’est dur d’être au milieu des gens informés d’un malheur qui vous frappe et dont vous êtes ignorant ! La nuit tombée, c’est Marylore qui avait apporté des vêtements de rechange à la mère de son bien-aimé. Elle avait résisté autant qu’elle le pût pour ne pas faire transparaître un signe de malheur sur son visage ou dans ses gestes. Elle avait d’ailleurs trouvé une excuse convaincante pour élargir l’époux de son absence et avait baladé la malade dans des causeries divertissantes. Le lendemain était arrivé en un tour de main. Dans cette salle d’hospitalisation commune de quatre lits, il y avait un téléviseur diffusant le journal du matin à travers une chaîne locale. C’est alors que l’accident de la veille fut émis sur les ondes, et, fortuitement, la mère d’Ysydor découvrit avec stupéfaction l’horreur, et tomba dans un coma sempiternel, sans retour. Le village se brisa de part en part, les femmes se roulèrent dans la poussière, les enfants crièrent affolés, les vieillards scrutèrent le ciel et la terre, cherchant en vain une explication plausible à ces événements macabres. L’irrationnel semblait ravir la vedette au rationnel. Ysydor Godhope, fils unique, était revenu de la capitale et trouva l’horreur : les dépouilles de ses père et mère. - Après le père, a suivi la mère ! avait caricaturé le chef du village en accueillant tristement et péniblement Ysydor, devenu orphelin de père et de mère en deux jours, à l’âge de trente ans. Il ne nous reste plus qu’à tout remettre à Dieu, avait-il poursuivi, et ces faits poignants et macabres, et les dépouilles et notre sort individuel ou collectif ; oui, remettons tout à Dieu, car c’est lui le seul Maître, c’est lui qui sait ce qui est bien ou mauvais pour nous, c’est lui qui définit tout sur cette terre. Puisse Dieu Tout-Puissant avoir pitié de nous et réserver à ces morts un repos éternel dans son saint ciel ! Après ce discours on un peu plus philosophique et théologique, les parents du pauvre et ébranlé Ysydor furent inhumés, et les funérailles accomplies selon les coutumes locales. L’automne était rentré en gare, suivi par l’hiver avec son froid cinglant. Godhope se remettait péniblement de ce choc. Mais un soir, alors qu’il contait fleurette à sa ravissante dulcinée sous un cocotier sur la piste menant au domicile de Marylore, une noix de coco s’invita de manière impromptue à ce rencard ludique. Et c’est sur le crâne arrondi de Godhope qu’elle atterrit dans sa chute libre. Ce dernier s’affala sur le coup, les yeux révulsés, le crâne brisé et cabossé, baignant dans une flaque de sang. Il fut rapidement conduit aux urgences de l’hôpital de céans. Ni lui ni Marylore n’avaient les moyens suffisants pour payer l’intervention chirurgicale, les frais médicaux et d’hospitalisation. Pour une fois dans ce village, une mobilisation historique eut lieu : porte après porte, une collecte fut organisée pour sauver cet orphelin, et des séances de prières furent faites pour invoquer les Anges du ciel et implorer la Miséricorde divine. Trois semaines avaient passé et Godhope s’en était sorti, quoique marqué par les séquelles enlaidissant son crâne nu. Il finit par s’interroger, éprouvé : - Pour une fois, Satan, l’ignoble, a-t-il eu pitié de moi ? Depuis cette sortie, Marylore l’avait rejoint dans sa case-chambrette et cohabitait désormais avec lui. Mais deux jours plus tard, elle se fit mordre par un mamba noir alors qu’elle entretenait le petit jardin situé derrière la case. Ce reptile alerte et d’un venin mortel avait fondu dans la nature après ce forfait scabreux. Elle fut conduite à l’hôpital, et ses jours étaient incertains. Assommé par cet événement et surtout par cette issue obscure et incertaine de sa dulcinée, Ysydor Godhope se retrouva dans l’abîme de la déprime et perdit tout espoir de vie. - Mourir pour ne plus souffrir ! s’écria-t-il alors ce soir-là, en se passant la corde au cou. Et voici que contre toute attente, une missive a pu interrompre son suicide en lui annonçant non un espoir de vie, mais la mort, le décès de Marylore, la perte de sa bien-aimée, le choc qu’il redoutait et craignait, ce qu’il évitait de subir. Ysydor Godhope se mit à suivre cette étoile lutinant à peine au loin dans la voie lactée, comme si cet astre de lumière était le facteur incognito, ou comme si d’elle devait-il avoir plus d’amples explications, ou encore comme si cette étoile avait des comptes à lui rendre au sujet des tristes événements qui secouaient et pourrissaient son existence. Après plusieurs coudées, il traversa un ruisseau d’une blancheur éclatante dans cette nuit ténébreuse ; le pont de lianes formait des zigzagues pareils à la lettre M. Il sembla apercevoir des poissons et crustacés sortis de l’eau, lesquels lui jetaient un regard étrange. Il aperçut distinctement deux papillons aux couleurs d’arc-en-ciel voltiger au-dessus de cette eau calme et fraîche, suivis par une grenouille d’un gras voluptueux qui les sautait après sans jamais les rattraper. Puis, il se retrouva dans un pré verdoyant aux fleurs multicolores. Dans un carré des plantes de petite taille formaient la phrase : - Tout n’est pas que rose dans un champ de roses ! Derrière ces mots végétaux se trouvait un agneau à la soie épaisse et brune, et dont les petits yeux arrondis portaient un regard serein et assagi. Il n’osa prendre la fuite à l’approche et au passage d’Ysydor. Ce dernier, embarrassé, leva sa main droite en guise de salutations. La petite bête herbivore, à l’audace familière et décomplexée, ne dit mot ; mais plusieurs coudées plus tard, elle fit un petit bêlement frêle et chaleureux dans le dos du passant qui suivait inlassablement son chemin, se rapprochant de plus en plus de la fameuse étoile. La voie lactée s’éclaircissait à mesure qu’il avançait et cette étoile paraissait davantage lumineuse et éclatante. Il atteignit une grotte sinueuse et effrayante au-dessus de laquelle culminait cette magnifique étoile. Les rais vifs de cet astre de lumière n’atteignaient pas le fond de cette grotte, tellement elle était ténébreuse. Ysydor fut pris d’épouvante, et il se mit à redouter cet endroit peu rassurant. Il fut comme tétanisé par la couardise et ses membres furent comme ankylosés. Il jeta un regard agacé sur l’étoile et sa splendeur remplit ses yeux et il eut un regain de courage et d’espoir. Alors il s’efforça d’entrer dans cette grotte. Après avoir dit une petite prière, il y pénétra et marcha sereinement dans le noir pendant plusieurs minutes. Soudain, il entendit un bêlement familier, celui de l’agneau qu’il avait traversé naguère, dans le pré verdoyant, derrière les mots végétaux. Il frissonna de pleutrerie un instant avant de tendre ses oreilles pour mieux écouter. Après quoi il fit un sourire furtif qui fut interrompu par des cris stridents, mais également frêles… - Toc toc toc ! se mit-on à cogner à sa porte. Ysydor, tu dors encore ? Ysydor Godhope sortit de sa léthargie, et ses yeux furent éblouis par la lumière du jour pénétrant sa case par des petits trous dans les murs. Il sembla avoir du tournis. - Qui va là ? questionna-t-il d’une voix hésitante en se rhabillant cahin-caha, titubant dans ses gestes. - Celui qui vient t’annoncer une bonne nouvelle, répondit la voix à l’extérieur de la case. - Quoi ? Comment ? interrogea Ysydor, à la fois confus et étourdi. Mais, Marylore a embrassé la mort… - Tu délires ! interrompit la voix. - Hein… fit Godhope, en ouvrant la porte. - Qui y crut ! Elle vient de te donner des jumeaux… - Quoi ! s’écria Ysydor en pointant son visage dehors. Les premiers rayons du soleil offusquèrent davantage sa vue. - Garçon et fille, mon vieux ; et tous sont en bonne santé, précisa le messager. - Mais, ce n’est pas croyable… - Quoi ? Tu ne me crois pas ? Tu sembles sortir des nues ; réveille-toi mon gars, il fait jour. En plus, tu viens d’être définitivement admis à l’école de magistrature. - Ô Juste Dieu ! s’écria Ysydor. Où suis-je finalement ? Mais… toute cette avalanche de malheurs, jusqu’à la morsure du serpent, ma tentative de pendaison, la missive annonçant la mort de Marylore, l’odyssée à la rencontre de l’étoile jusqu’à la grotte ténébreuse… - Que racontes-tu là ? questionna le messager. Je ne te comprends pas ! Tu es parti de l’hôpital hier abattu par l’annonce du médecin qui avançait la thèse d’un accouchement difficile, par césarienne. Mais, Gloire à Dieu, Marylore a enfanté par la voie normale et dans de très bonnes conditions. - Alors, je naviguais au pays des songes, dit Ysydor. Après tous ces malheurs, toutes ces peines endurées dans ma vie, enfin je vis le bonheur avec ces nouvelles que tu m’apportes. - Il y a des douleurs qui précèdent le bonheur, dit le messager. - Eh oui, après tant de peines et de désespoir : la perte de mes parents, mon accident, la misère et la pauvreté… Ah ! J’ai fait des cauchemars cette nuit me rappelant à leur manière ces faits poignants tout en rajoutant d’autres ! - Maintenant, c’est la réalité ; le temps de Dieu, dit le messager. Toujours garder la foi et la confiance en Dieu Tout-Puissant ! Et n’oublie jamais : l’espoir est le pied de la vie, la persévérance sa main. Pendant que Godhope sortait de son euphorie et se délectait davantage de la réalité des faits, le messager s’éclipsa. Ysydor Godhope, d’un air radieux et enthousiasmé, ferma sa porte et prit le chemin de la maternité, lui, désormais père et futur magistrat.
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